Le processus thérapeutique, permet de renouer le lien avec nos enfants et bébés intérieurs, ces parties de nous souvent ignorées voire brimées portant quelques fois de lourds fardeaux qui font entrave à notre épanouissement.
La thérapie à l'âge adulte est une opportunité que l'on s'offre d'aller visiter et réparer notre histoire pour s'en libérer.
'Les expériences accumulées in utero et jusqu’à 3 ans, gardées en «mémoire implicite», ont une importance décisive sur l’image de soi, la régulation des émotions (angoisse, stress, tristesse, colère…), la capacité à s’attacher aux autres et à être proche, l’affirmation de soi et la tendance à développer des maladies psychosomatiques, et ce, sans même que nous en ayons des souvenirs conscients'
– Joanna Smith
Ces années sont donc déterminantes pour un développement psychique optimal et les recherches neuroscientifiques à ce sujet mettent en évidence la nécessité d'une continuité de réponses adéquates aux besoins physiologiques et affectifs du bébé.
C'est en ce sens que je choisis d'accompagner les femmes en désir de maternité ou dans la période périnatale à prendre conscience de leur croyances limitantes, se libérer des peurs et des blessures passées pour mieux se reconnecter à leur capacités intuitives de mères.
Ce potentiel instinctif est parfois inhibé par les traumatismes de nos propres enfants intérieurs qu'il convient d'aller soigner pour s'ouvrir à une maternité épanouissante et établir un attachement sécure à l'enfant.
La bientraitance commence par la façon dont on prépare et accueille l'arrivée au monde. C'est donc en prenant soin de la santé physique et psychique des mères que pourra se déployer leur plein potentiel maternelle.
Notre héritage sociétal d'un maternage 'distal' ainsi que le manque d'informations ou la désinformation sur le sujet sont autant d'entrave au tissage d'une relation écologique au bébé, c'est à dire respectueuse de sa nature et de ses besoins et attentes spécifiques, duquel découle certaines pratiques instinctives : accouchement physiologique, allaitement à la demande et non-écourté, peau à peau, portage, sommeil partagé, réponse systématique aux pleurs et aux besoins de proximité, d’écoute et de soin...
Cet ensemble de pratiques naturelles dites de 'maternage proximal' limitent les vécus de stress - dont les répercussions sur la santé mentale à l'âge adulte sont désormais reconnues - et procurent à l'enfant une indispensable sécurité psycho-affective.
Parce que la nécessité de prendre soin de nos maternités est essentiel au regard des liens désormais établis entre la qualité des soins reçus et la future santé mentale, je fais le choix d'accompagner et soutenir une écoparentalité respectueuse de l'enfant dans ses besoins propres à son bon développement, de la nécessaire fusion des débuts au déploiement de son autonomie.
'L'écoparentalité correspond à ce mode d'être du parent qui implique une sollicitude envers les besoins physiologiques, les rythmes biologiques, de développement et d'apprentissage de l'enfant, envers ses capacités d'expression, son individualité, sa sensibilité, ses points de vue, ses choix, sa confiance, son estime de soi et son abord joyeux de l'existence'.
– Daliborka Milovanovic
Pour aller plus loin :
L’accouchement d'aujourd'hui, entre violence obstétricale et interventionnisme délétère, peut être une expérience traumatique. Dans la population générale, 30 à 45 % des mères le qualifient comme tel.
Parmi ces femmes, 3 à 6 % développent un trouble de stress post-traumatique périnatal dans les suites de leur accouchement. Ce pourcentage atteint 18 à 19 % chez les mères qui ont connu des complications sévères durant la grossesse ou au moment de l’accouchement.
J'accompagne les mères en souffrance post partum et propose des thérapies adaptées pour leur permettre de garder un souvenir de leur accouchement non parasité par la peur, l’angoisse, la tristesse, la déception ou la culpabilité.